CDLR TRAINS JOUEF
Les BB 13001 de JOUEF
De petites "crocodiles" prêtes à tous les services.
Je ne vais pas vous faire l'historique du modèle, des sites web s'en chargent très bien. Des liens en bas de pages sont disponibles pour cela.

JOUEF, les 4 BB 13001 de la CDLR Trains.
Les BB 13001 époque Champagnole, bleues ou vertes, sont de fort jolis modèles assez bien gravées, ce ne sont pas les plus moches de la gamme de cette époque. La ligne de toiture et ses pantographes ne sont pas une grande réussite et le manque de poids de ces machines est un gros défaut. Mais elles sont très agréables à regarder et ont le mérite d'exister.
Mes 4 locos sont de engins de récupérations, dons d'amis que je remercie. Elles sont dans un état passable et après une remise en route de leur mécanique, une grosse GRG est à prévoir : super détaillage, peinture et patine seront de rigueur.

Ce sont ma foi de fort jolies locos à regarder...
REMISE EN ROUTE / RESTAURATION DES MACHINES
Il y a deux types de transmissions pour ces machines : par courroies et par pignons. Un seul des deux bogies est moteur dont les quatre roues sont bandagées. L'autre bogie est consacré à la prise de courant.
Le démontage :
Quatre vis retiennent la caisse au châssis, elles sont situées à l'arrière des suspensions secondaires, sur le côté des bogies au niveau des roues arrières de ceux-ci. Deux vis sous le coffre de châssis, sous la cabine, donnent accès au compartiment moteur. Enfin, une vis au centre du bogie de prise de courant retient celui-ci sur le châssis.
Pour démonter la caisse du châssis, il faut dévisser les 4 vis de part et d'autre de l'arrière de chaque bogie. Là, la caisse se sépare du châssis et donne accès à la transmission qui repose sur le chassis.

Les quatre vis qui retiennent la caisse.

Au premier plan, le châssis de notre BB 13001 met à jour sa mécanique. Au second plan, un autre châssis à nu nous montre les deux chappes qui maintiennent les bogies et l'arbre de transmission.
Nota : Pour le cas du châssis en second plan, il sera aisé d'ôter l'arbre de transmission car la chappe coté bogie de captage du courrant est ouverte. Pour le cas du châssis au premier plan, les deux chappes sont "fermées", on ôtera donc pas cet arbre car très compliqué à extirper.
Sur une transmission par pignon, la chappe coté bogie de contact électrique est fermée car on a pas besoin de dégager cet arbre. Sur une transmission par courroie, cette même chappe est ouverte. En effet, l'arbre est maintenu en place par la tension de la courroie. Si la chappe est ouverte, c'est pour dégager l'arbre de transmission en cas de remplacement de la courroie.
Arbre de transmission :
Le pignon ne sert ici qu'à caler l'arbre dans son mouvement de translation.
Le pignon coté transmission, lui, sert à la mécanique qui met en mouvement votre bogie moteur.
Pour mettre à nu votre châssis :
Dévisser la vis centrale sous le bogie de contact électrique, puis tirez dessus, il vient aisément.

Il suffit de dévisser cette vis centrale.
Coté bogie moteur, ôter la clavette au dessus de la couronne en la déclipsant avec une pointe puis la dégager (attention à ne pas la perdre). Tirer sur la couronne pour la dégager, le bogie s'en trouvera libre et on peut tirer dessus pour le dégager à son tour.

Déclipser la clavette...

... et attention à ne pas la perdre !

Le bogie vient tout seul juste en tirant dessus.
Le caisson qui retient le moteur s'ôte en dévissant les deux vis présentes de part et d'autre de la machine.

On ôte les vis du caisson.
Normalement, le moteur se relâche en remontant de son logement, car le caisson le maintien en appuie sur les lamelles de contacts.

Le caisson est enlevé, libérant le moteur.

Le moteur vient facilement car il n'est pas fixé, juste tenu en place par le caisson.

Et voilà !
Voilà votre châssis "nu". Ne reste que les pièces rivetées, qu'on enlèvera pas : les deux chappes des bogies, les deux lamelles de contacts moteur / bogie capteur, et les deux écrous noyés qui fixent le caisson moteur. Rappel : on laisse également l'arbre de transmission.
S'ils ne sont pas collés (ou si ils existent encore), vous pouvez dégager les quatres tampons de choc.

Le châssis nu recto...

... et le châssis nu verso.
Côté caisse, on peut ôter la toiture. Pour cela il faut alors procéder tout en délicatesse en otant les bavures de plastiques car les puits du toit ont été écrasés à la chaleur. Ils sont situés de par et d'autre de la cabine, au début des capots longs.
Pour ma part je vais l'ôter, afin de le remplacer par un "neuf" qui a tous ces pantographes.

Le nouveau toit est "présenté" devant l'ancien.

Il faut soigneusement ôter le plastique fondu.

Voilà, le toit est libéré, les vitrages sont venus avec.

J'en profite pour contrôler la bonne tenue du nouveau toit.
Châssis, caisse, toiture et caisse de protection moteur peuvent alors être soigneusement néttoyés. Pour ma part, c'est eau chaude, savon de Marseille et brosse à dent. Séchage rapide avec une serviette éponge, puis, sur le plan de travail, séchage avancé avec un chiffon en coton.
Euh... tout doux avec la brosse à dent, il ne s'agit pas d'âbimer la structure des éléments en dégageant picots et autres détails par un brossage virulent !

Voilà, c'est tout propre !

Et ça a une belle gueule tout ça !
Tient ??? L'occasion de voir qu'il manque une suspension secondaire là !
Nettoyage / Entretien des parties électriques et mécaniques :
Nous allons maintenant porter notre attention sur toutes les liasons électriques de cette locomotrice.
Le bogie de captage de courrant :

On ôte les vis qui retiennent les 2 lamelles de prise de courrant.

Avec une gomme à métaux, nettoyer toutes les parties métaliques des essieux.

Nettoyer les lamelles de contact également.

Une fois l'ensemble nettoyé, on peut remonter.

On nettoie les lamelles sous le châssis et les lamelles du moteur.
On passe au bogie moteur. On ne démonte rien, on nettoie comme on peut, avec la brosse à dent, un chiffon et un cure-dent pour passer le chiffon dans des endroits délicats. Avec un chiffon imbibé d'Essence F, on nettoie aussi les bandages.

Sans démonter, on nettoie comme on peut.

Essence F et chiffon, on passe un coup sur le bandages.
Maintenant on remonte la bécane.
On revisse le bogie de prise de courrant sur le châssis avec sa vis centrale. Puis on passe au bogie de transmission. Avec un tournevis (ou un autre outil, on pousse le petit arbre à engrenage sous le bogie, et par dessus on vient enficher la couronne. Il faut qu'on voit bien la raynure où on va venir mettre la clavette. Puis on met la clavette en la poussant avec un tournevis plat.

On pousse le petit arbre à engrenage desous...

... et on enfiche la couronne, puis on place la clavette.
On replace le moteur, on pose le caisson par dessus et en maintenant poussé pour garder la mise en place, on vis celui-ci.
On met en place le lest dans la caisse retournée et on vient présenter le châssis par dessus.

On est prêt à poser les vis de caisse.
Pour poser les vis, j'utilise une pince à griffe, très pratique pour aller poser ces affaires dans une place exigüe.

Un outil bien pratique !

On pose les quatre vis, on serre...

Et voilà la dame toute pimpante !
Une petite vidéo de la bête en fonctionnement :

En UM avec une de ses soeurs.
Remerciements à Phil "Personne" qui m'a fourni le toit de remplacement.
Je reviens sur l'historique du modèle avec ces liens que j'ai trouvé sur le web et qui donnent toutes les infos qui pourraient vous intéresser :
Le modèle JOUEF : Les Trains JOUEF - BB 13001
Le vrai modèle SNCF : BB 12000 / 13000